Auteurs : Robert E. Howard, Christian Léourier et Romain Lucazeau
Magazine : Bifrost
Numéro : 84
Maison d’édition : Le Bélial
Date de sortie : 28 Octobre 2016
Nombre de pages : 192
Obtenu le 30 Octobre 2016
Lu le 14 Décembre 2017
Dans le cadre de : Lire un magazine toutes les semaines
Résumé : Né le 22 janvier 1906 à Peaster (Texas), mort le 11 juin 1936 à Cross Plains (Texas) après s’être tiré une balle dans la tempe au lendemain du décès de sa mère, Robert E. Howard a révolutionné la fantasy moderne en une quinzaine d’années de création. Quinze ans au cours desquels il a créé le plus grand héros du genre, Conan, figure emblématique et mondialement connue de l’heroic fantasy. Conan, donc, mais aussi Solomon Kane, Kull ou encore Bran Mak Morn, autant de figures héroïques qui ont enchanté des générations de lecteurs et contribué à la constitution d’un genre littéraire désormais considéré comme majeur et aujourd’hui incarné par des auteurs comme George R. R. Martin ou Terry Goodkind.
Mais celui qui fut l’un des grands correspondants d’Howard Phillips Lovecraft n’a toutefois pas oeuvré dans
le seul registre de la fantasy épique, bien au contraire. On lui doit aussi quantité de westerns, de polars, d’aventures historiques, de récits fantastiques ou d’horreur, une oeuvre d’une richesse exceptionnelle que le présent dossier se propose d’explorer sous la direction de Patrice Louinet, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de Robert E. Howard.
Côté fictions, outre un récit totalement inédit de la main même du père de Conan, le sommaire de ce Bifrost exceptionnel propose également des textes signés Christian Léourier et Romain Lucazeau.
Côté Nouvelles :
De si tendres adieux de Romain Lucazeau : C’est une préquelle au dyptique Latium dont j’avais lu le premier opus il y a quelques mois et je dois dire que cela me donne envie de le relire et de poursuivre ma lecture même si je le trouvais particulièrement costaud. Latium est un mélange de space opera avec une touche de l’Iliade à mon sens. Un roman extrêmement dense dont cette nouvelle donne quelques clés.
Les Hôtes de Christian Léourier : Ce que j’aime avec Bifrost, c’est qu’il vous rappelle très aimablement que vous êtes passé à côté d’auteurs français extrêmement doués et avec de grosses sagas à la clé ! Ici, c’est Lanmeur. Et après la lecture des hôtes, une très bonne nouvelle de Science-Fiction comme je les aime, et bien vous mettez 7 tomes dans votre wish list en trente secondes.
Les Eaux en furie Robert E. Howard : Ils ont trouvé une nouvelle inédite de Howard et dans un thème western en plus ! J’ai pris un immense plaisir à la fin de cette nouvelle. Ce fut un peu comme Noël avant l’heure.
Des conseils de lecture du magazine : La liste qui te fera exploser ta PAL
L’étrangère de Gardner Dozois (Actu SF)
Le club des punks contre l’apocalypse zombie de Karim Berrouka (Actu SF)
Refuge 3/9 d’Anna Stratobinet (Algullo Editions)
L’homme qui mit fin à l’histoire de Ken Liu (Le Bélial)
Un pont sur la brume de Kij Johnson (Le Bélial)
Sitrinkêta de Christian Léourier (Le Critic)
Intégrale Lord Darcy de Randall Gariotte (Mnémos)
Watership Down de Richard Adams (Monsieur Toussain Louverture)
L’interview de Mélanie Fazi.
Cette nana, c’est elle qui traduit Brandon Sanderson. Autant vous dire qu’elle mérite tout notre respect. Dans cette interview, elle nous donne les coulisses de son métier de traductrice. Si vous désirez un bon complément à cette interview, je vous conseille chaleureusement l’écoute du Podcast Elbakin qui a réservé deux heures à la traduction ainsi que leur fil de discussion dans le forum d’Elbakin
Et enfin, Robert E. Howard
Evidemment, vous aurez tout le détail sur la vie et l’œuvre d’Howard. Je le connaissais surtout grâce à Conan que j’aime lire régulièrement mais grâce aux Grosses Opés, j’ai acquis d’autres écrits de cet auteur et je compte bien m’y atteler l’année prochaine (dans ma pile à lire légendaire et sans fin).
Vous saurez aussi tout sur sa dépression, sa longue correspondance avec Lovecraft, comment sa fantasy a été innovante et angulaire pour ce genre. D’ailleurs, on en voit encore les effets aujourd’hui.
En bref, encore un numéro extrêmement dense et très instructif. J’ai adoré redécouvrir l’auteur et les trois nouvelles furent géniales à lire.
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