Auteur | Ursula K. Le Guin |
Saga | Le cycle de Hain |
Numéro de tome | 2 |
Genre | Science-Fiction, Fantasy |
Maison d’édition | Le livre de poche |
Nombre de pages | 189 |
Obtenu le | 1 Juin 2020 |
Lu le | 17 Juin 2020 |
Dans le cadre de | Continuer une chouette saga |
En un mot | J’aime bien cette saga parce que c’est de la SF racontée comme de la fantasy Mais c’est qui ces goules des neiges ? |

Résumé : Sur Gamma Draconis III, un groupe de colons se retrouve isolé à la suite d’un assaut de l’Ennemi inconnu contre la Ligue de tous les mondes.
Ils attendent des secours des étoiles. En vain pendant six siècles. Et sur cette planète d’exil, ils poursuivent tant bien que mal leur tâche : faire progresser la civilisation des Hilfes, qui en six cents ans n’a pu apprendre l’usage de la roue.
Mais ce monde semble se rebeller contre les sorciers venus des étoiles, les Hors venus.
La paix est-elle encore possible entre les descendants de plus en plus rares des Autreterriens venus des étoiles et les indigènes ?
On continue dans de la SF qui ressemble à de la fantasy
Nous sommes ici dans une planète qui a abrité des extraterrestres : les autre terriens. Ils vivent dans la ville d’à côté, ne se mélangent pas trop à la civilisation et son décriés parce qu’ils ne sont pas humains. Pourtant leur ville ressemble un peu à celle des locaux avec quelques ajouts par rapport aux Hilfes. Ce que l’on comprend au fur et à mesure, c’est que les Autreterriens, pour s’installer il y a quelques générations sur cette planète, a respecté ce que l’on appelle dans l’univers de Star Trek la directive première (vous sentez la fan de l’univers Star Trek). Pour la faire courte, les Autreterriens ont supprimé toute technologie trop apparente et les générations passant ont perdu leurs connaissances. Cela aurait pu s’améliorer si les Hilfes avaient fait quelques progrès de leur côté mais ils sont tellement bornés et xénophobes que même la roue ne les a pas impressionnés.
Or, arrive une invasion. Les Autreterriens préviennent les Hilfes qui font leur mauvaise tête et décident de ne rien faire pour les aider et quand arrive l’inévitable disent que c’est de la faute des Autreterriens car ils ont perdu leur technologie. Or, concrètement, c’est de leur faute puisque en fait, ils n’ont pas voulu s’adapter et faire des efforts. Ainsi se détruisent deux peuples tranquillou sur une planète paumée à cause de barbares qui font du pillage.
La réciprocité entre les peuples, un bon moyen de réfléchir.
En effet, si Ursula K. Le Guin nous raconte cette histoire, ce n’est pas pour le plaisir de raconter un pillage sanglant sur 200 pages. La réflexion est bien là : si deux peuples n’échangent pas, ils n’évoluent pas. Voire ils peuvent régresser. C’est donc de la faute au peuple qui rejette les autres si tout tourne mal à la fin. Même si les deux peuples disparaissent. Si on regarde bien la politique mondiale actuelle, on ne peut s’empêcher de faire des parallèles.
En bref, voilà qu’en 200 pages, l’autrice m’a montrée à quel point la science-fiction peut être matière à réflexion (mais cela, je le savais déjà) mais qu’en prime, on n’a pas vraiment besoin d’un gros pavé pour réfléchir à des sujets profonds. En plongeant dans un autre univers, elle a mis le doigt sur un problème de notre société. Elle a mis le doigt sur le problème de l’immigration et l’accueil des immigrés et enfin sur la réciprocité et les échanges entre les peuples. De quoi réfléchir un petit peu avant de dormir.
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